Autres nom communs :
Guède, wonède
Habitat :
Etages collinéens et montagneux au bord des chemins, sur les remblais, les décharges et les voies ferrées ; sur les sols chauds en été, secs ou plus ou moins fertiles et basiques et généralement calcaires.
Identification :
25 à 120 cm ; plante herbacée bisannuelle à tige droite, cylindrique blanchâtre, velue. Feuilles un peu glauques, légèrement dentées, ovales et oblongues. Fleurs jaunes pollinisées par les insectes. Fruit : silicules (gousses) allongées cunéiformes tournant au noir lors de la maturation. Racine pivotante.
Historique :
Connu depuis la plus haute antiquité et dans le monde gréco-romain, Démocrite est le plus ancien qui en fasse mention. Selon Strabon, les Celtes et les Gaulois obtenaient des couleurs pourpres ou violacées en mêlant ensemble garance et pastel. C'est probablement cette teinture dont les anglo-saxons s'enduisaient, pour combattre, nus, les Romains. Les dames faisaient de même pour participer, nues et rasées, aux fêtes religieuses.
Son usage prend une plus grande importance au Moyen Âge. Dans le Lauragais (Haut-Languedoc) on confectionnait des pains de pastel que l'on empilait les uns sur les autres : cette masse bleuissante était pétrie et on formait des boules ou " cocagnes", source de richesse pour Toulouse (le pays de cocagne) et pour Erfurt en Allemagne. Ce pastel était exporté dans toute l'Europe.
La vulgarisation d'une plante tropicale, l'Indigo détrôna peu à peu le Pastel au XVIIe siècle.
Il connut un regain de culture en 1810 (du fait du blocus)., et d'intérêt de nos jours auprès d'artisans teinturiers (exemple de Lectoure dans le Gers) |
Propriétés :
Résolutive, vulnéraire, astringente, mellifère.
Utilisation :
- Médicale : sous forme de cataplasme (les feuilles) ou pour soigner les plaies
- Teinturerie : la fermentation des feuilles fournit un pigment bleu.
- Agriculture : fourrage pour les animaux
Bibliographie :
Voir Bibliographie générale
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